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Pour un SAL ou plus si affinités
1 octobre 2017

Carrefour Européen du Patchwork 2017 (1)

Je ne suis pas en avance pour vous parler du 23ème (quand même) Carrefour Européen du Patchwork à Sainte-Marie-aux-Mines qui a eu lieu il y a deux semaines. 

Cette fois, il a eu lieu du jeudi au dimanche, après avoir été organisé du mercredi au dimanche l'an dernier (apparemment, exposants et commerçants ont trouvé qu'il fallait concentrer l'évènement sur moins de jours) et du mercredi au samedi en 2015. J'ai effectué mon "pélerinage" annuel le samedi avec des températures frisquettes (12° seulement, alors que l'an dernier, il faisait une chaleur torride) et un peu de pluie, mais heureusement les patchworks ont mis de la couleur dans la grisaille ! 

Comme d'habitude, la journée fut bien remplie, je suis arrivée à l'ouverture et je suis partie à la fermeture avec, entre ces deux instants, la visite de toutes les expositions ayant lieu à Sainte-Marie-aux-Mines, un sandwich et un café. Une journée est décidément trop courte pour tout voir (à moins de courir peut-être ..), je n'ai pas pu aller à Sainte-Croix-aux-Mines et dans les autres communes proches de Sainte-Marie où sont également organisées des expositions du Carrefour. Point positif, j'ai pu revoir et bavarder un peu avec Martyne de Maguelone Broderies (connue grâce au forum, fermé maintenant il y a plusieurs années, des Lilootes), mais point négatif, Françoise, autre ancienne Liloote, et son mari n'ont pas pu venir cette année (bonjour à vous deux si vous lisez cet article et bon rétablissement surtout !).

Il y avait du monde, mais pas au point de ne pas pouvoir admirer de près les ouvrages exposés, ce qui veut dire que j'ai fait quelques photos ... Quelques photos, mais pas de l'exposition n°1 car elles y étaient interdites.

Val Holmes

L'artiste britannique, Val Holmes, présentait des ouvrages fleuris, brodés à la main ou à la machine  sur des toiles teintes ou imprimées. Vous pouvez les voir en cliquant sur ce lien :  Val Holmes.

Sur ce, direction une salle d'exposition moderne appelée "Mine d'Artgens" (jeu de mot pour rappeler le passé minier de la vallée de Sainte-Marie et évoquer l'objectif du lieu, rapprocher l'art des gens et les gens de l'art). Cette salle accueillait les ouvrages d'une artiste néerlandaise, Willy Doreleijers. On dit que les Pays-Bas sont l'autre pays du fromage, ça se vérifie avec cette créatrice puisqu'elle a utilisé du tissu à fromage pour plusieurs des ouvrages présentés !

Parmi ces ouvrages, une évocation d'un moulin à vent de son pays :

Doreleijers 1

Doreleijers 2

Une voiture avec un mélange de lignes qui se tortillent :

Doreleijers 3

Apparemment, la dame aime les chats et en présentait plusieurs dont ce rouge, sérigraphié sur du feutre et mis en scène avec du bois

Doreleijers 4

Un autre chat :

Doreleijers 5

Autre thème de ces ouvrages, la vie quotidienne avec, par exemple, cette représentation d'un intérieur :

Doreleijers 6

Doreleijers 7

L'ouvrage est fait sur du feutre de polyester, avec broderie machine et points peints en peinture acrylique sur le feutre.

Autres ouvrages, des mains et des pieds passés aux rayons X !

Doreleijers 8

Doreleijers 9

Et, pour terminer cette petite visite, voici un grand ouvrage, plus de 4 mètres de long, évoquant une journée de 24 heures, ou la course du soleil de son lever à son coucher :

Doreleijers 10

Sur ce, direction un second espace d'exposition, plus grand, qui accueillait plusieurs artistes dont une autre Néerlandaise. Tout comme celle dont je viens de vous montrer quelques ouvrages, il s'agit d'une artiste textile (mais aussi photographe) dont les ouvrages ne sont pas des patchworks traditionnels, loin de là !

Mirjam Pet-Jacobs exposait des ouvrages réalisés au cours de ces deux dernières années. Les thèmes principaux des ouvrages présentés étaient le gaspillage et les migrations humaines. Dans un coin de la salle, trônait ceci :

Mirjam 1

Mirjam 2

Il s'agit, non pas de chapeaux pointus, mais de tissus et de broderies trouvées, peintes et collées.

Mirjam 3

Au milieu de la salle, il y avait, exposé sur le sol :

Mirjam 4

Il s'agit tout simplement de chutes de tissus qui proviennet de l'atelier de l'artiste.

Voici un extrait du texte qui accompagnait l'exposition (cité sans correction) et dans lequel la créatrice expliquait bien sa démarche : "Choquée par l'industrie textile étant le deuxième plus grand pollueur au monde, j'ai décidé de (re)utiliser seulement du matériel de mon studio et de sauver tous les déchets de fibres produits au cours des 3 dernières années. Sur mes promenades quotidennes dans les bois, j'ai non seulement photographié des déchets généraux pour l'inspiration, mais j'ai imprimé plusieurs de ces photos sur du verre.

En plus des déchets, j'ai utilisé de vieux vêtements, des quilts et des broderies. En les coupant et en les utilisant, je pensais à toutes les personnes qui passaient des heures et des heures à les fabriquer et à l'absence de reconnaissance pour le travail manuel et l'artisanat dans notre société du prêt-à-jeter."

Des photos qu'elle exposait et qui, malheureusement, pourraîent être prises dans de nombreux endroits de nos jours :

Mirjam 5

Les photos qui suivent sont celles d'ouvrages conçus dans le cadre de ce thème du gaspillage :

Mirjam 6

La créatrice parle de "trash painting" :

Mirjam 7

Mirjam 8

Du tissu et du plastique trouvés et réunis :

Mirjam 9

Des chutes de tissus, de broderies, du papier :

Mirjam 10

Mirjam 11

Mirjam 12

Mirjam 13

Et puis, un ouvrage composé de petits cadres et au total, 8 mètres de longueur :

Mirjam 14

Zoom sur un des carrés :

Mirjam 15

Second thème dominant de cette exposition : les migrations humaines, la communication avec en particulier des personnages sans bras, les "Mimis".

Mirjam 16

Mirjam 17

Mirjam 18

Mirjam 19

Comme je le disais plus haut, on est loin des patchworks traditionnels, ce qui explique sûrement certaines réflexions entendues dans la salle. Je vous laisse apprécier (ou non) ces ouvrages, j'ai l'impression que, plus les années passent, plus les ouvrages textiles "modernes" occupent de la place dans le Carrefour. Ceci dit, ne vous y trompez pas, il y a encore des quilts à Sainte-Marie-aux-Mines. Bonne semaine à vous !

Mirjam 20

Mirjam 21

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Commentaires
C
Ouh la, le reporter a frappé. Je ne vais pas tout lire ce soir (22h30, bientôt le dodo), j'en garde un peu pour demain. C'est vrai que ces premières réalisations sont modernes mais l'art doit évoluer sinon... c'est comme une langue, si on veut qu'elle reste vivante, il faut y inclure de nouveaux mots non ?
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O
Moi aussi j'attendais le reportage j'étais certaine que tu irais. Très impressionnée par la démarche de récup et j'aime voir aussi que patch assemblé aussi art textile broderies plages... qu'est ce qu'on ne peut pas faire avec du tissu ? Juste ce à quoi on ne pense pas
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C
Ah ! J'étais sûre que tu avais été faire ton petit tour à SMM ;) Je me réjouis déjà de voir tous les billets que tu vas nous présenter, toujours si bien documentés.<br /> <br /> Ces démarches sont intéressantes et esthétiquement, les œuvres passent très bien. C'est important que les artistes sortent des sentiers battus et rebattus par les Amish et leurs successeurs. L'esprit du patch reste, dans la mesure où ces "patchworks" sont faits avec des tissus et autres matériaux de récupération.<br /> <br /> La première artiste que tu présentes fait très sixties. Certaines de ses œuvres m'ont évoqué Roy Liechtenstein.
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6
Merci pour ce reportage! Je trouve ces travaux passionnants!
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